Ce n’est pas toujours simple d’écrire pour soi lorsque l’on passe son temps à écrire pour les autres. Quelle débauche d’énergie ! Quelle fatigue intellectuelle ! J’avoue qu’une fois les pages bien remplies, je suis contente de me caler dans le canapé devant une bonne série B et garder l’électroencéphalogramme plat.
Mais quand la passion vous rattrape, il est difficile de ne pas céder à la tentation d’ouvrir un blog. Oui, la passion c’est cela. L’écriture est pour moi une passion ; une passion qui s’est révélée tardivement mais qui a toujours été présente, je dirai même plus très présente, dans ma vie. Les mots, depuis très jeune, m'inspirent, me transcendent, m'émeuvent, me déchirent. Je joue avec, je les tords, les triture, les mâchouille, les maltraite dans tous les sens afin qu’ils prennent sens.
Ce constat, je l’ai fait la quarantaine approchant. Vous savez, à un moment où dans votre vie, vous vous retournez, regardez le chemin parcouru et réalisez. Et bien, au-delà de mon goût inné pour l’écriture, j’ai pris conscience que rédiger nécessite de réelles aptitudes ainsi qu’une créativité développée et que la maîtrise de la langue française écrite devient un savoir-faire rare à l’instar des compétences techniques en perdition dans certaines des entreprises artisanales.
L’évidence d’allier passion, compétence et conseil m’est alors apparue et je n’ai pas hésité longtemps pour passer le cap.
Aujourd’hui, tout le monde fait des fautes, même moi ! Et bien souvent, on remarque davantage celles de nos collègues de travail ou de nos proches, que nos propres fautes. Bien rédiger, ce n’est pas seulement faire un sans-faute ; bien rédiger c’est aussi structurer ses écrits, c’est également faire preuve de synthèse. C’est, à un moment donné, prendre du recul et se poser les bonnes questions, à savoir :
· Qu’est ce je veux dire ?
· A qui je m’adresse ?
· Pourquoi ?
· De quelle façon ?
· Sur quel support ?
· A quel moment ?
Là, tout se complique et l’on s’aperçoit qu’il n’est pas si simple de poser les choses par écrit. D’autant plus à notre époque, où la communication digitale tient une place prépondérante. Tout va très vite, trop vite parfois. Il nous faut trouver les bons mots, les mots justes pour se faire comprendre des lecteurs mais aussi des fameux robots « arpentant » les moteurs de recherche.
Toute langue est amenée à évoluer, c’est vrai ; et dans le contexte lié au numérique, la communication écrite emprunte plusieurs formes. Cependant, la langue française tient une telle place dans notre culture qu’elle a encore de beaux jours devant elle et de farouches défenseurs, ne l’oublions pas. C’est pourquoi, il est encore malvenu aujourd’hui de présenter un document avec des fautes ou qui part dans tous les sens jusqu’à en oublier l’objectif fixé. Il y va de notre image, de notre crédibilité, et ce, que ce soit dans un cadre privé ou professionnel. Et puis, les écrits restent. Aussi, lorsque l’on commence à rédiger, mieux vaut peser ses mots et choisir les bons. Ils sont notre miroir et racontent beaucoup de nous.
C’est avec celles et ceux qui croient encore à l’importance de l’écrit, qui voient en lui une vraie identité culturelle, qu’ils soient à l’aise avec lui ou fâchés, qu’ils soient inspirés ou angoissés que j’ai envie de partager mon savoir-faire et d’apporter mon conseil. A travers mon parcours professionnel et personnel, j’ai compris que les mots ont du poids, que bien utilisés ils peuvent avoir un effet « bœuf », et que portés par l’image, leur impact peut être incommensurable.
Sans aucun doute, la maîtrise de la langue écrite ou parlée d’ailleurs reste un atout supplémentaire pour atteindre des objectifs professionnels par exemple, mais aussi économiques ou personnels. Et lorsqu’il s’agit d’atteindre ses objectifs, un regard extérieur n’est pas négligeable.
Côté Mots s’adresse aux particuliers tout comme aux entreprises pour des projets relevant du cadre privé ou professionnel. Ce blog a donc pour vocation de parler, en toute bienveillance, de l’écrit dans tous ses états, sous toutes ses formes et ce, quel que soit le stade de la production. Vous y trouverez de l’information, des conseils relatifs à l’écriture et aux métiers qui gravitent autour mais aussi des articles portant sur des constats ou ouvrant des débats.
Ce premier article pose le cadre dans lequel, je l’espère, vous aurez à cœur d’évoluer. Il y a tellement de choses à dire sur la langue française écrite que ce serait dommage de s’en priver. N’attendez pas de moi, cependant, qu’il soit alimenté chaque jour ; je n’aurai alors plus de batterie et ce ne serait plus un plaisir pour moi. Je ne voudrais pas non plus gâcher celui de mes clients.
Je vous propose donc de nous retrouver régulièrement autour d'articles, je l'espère sans faute !
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